Nous subissons tous cet étrange sentiment d’impuissance face à une pandémie mondiale qu’on n’avait pas vu venir. On ne sait d’ailleurs pas encore d’où elle vient et quand elle s’arrêtera, peux-être jamais d’ailleurs. On se dit donc, un peu en désespoir de cause, qu’il faudra bien apprendre à vivre avec, quelqu’elle soit sa virulence et sa résistance.
On s’est tous habitués à plein d’autres risques au cours des temps, le cancer, les accidents de la route, les maladies pulmonaires, les maladie mentales, et plein d’autres virus et bactéries. On a appris à vivre avec, on prend des mesures de prévention quand ça nous tente et on subit les conséquences de nos actes qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Cela fait partie de notre résilience de base et de notre survie.
Il en est de même avec la pandémie actuelle, sauf qu’elle se vit à l’échelle mondiale en temps réel. Elle nous fait peur bien sûr et elle nous inquiète car on sent l’impuissance et l’improvisation de ceux qui devraient nous rassurer et nous fournir des messages clairs. Rien n’est moins clair actuellement sauf les dégâts qui nous sont rappelés au jour le jour, d’heure en heure. Les commentateurs et chroniqueurs de toutes sortes s’en donnent même à coeur joie pour nous offrir une opinion non souhaitée puisqu’on pourrait très bien l’avoir nous-mêmes si on nous donnait l’heure juste et la liberté de le faire..
Dans ce cafoulli, il ne nous reste pas de temps pour apprendre, réfléchir et agir en respectant nos valeurs fondamentales et notre solidarité. On ne mise pas sur nos capacités de résilience pourtant bien reconnues. Dans ce contexte obscur, c’est plutôt malheureusement «le chacun pour soi» qui prend le dessus. On veut tous passer en premier pour les vaccins et le dépistage, s’il en reste ce sera pour les plus démunis. On vide les étagères des magasins sans en laisser pour les plus pauvres. On se terre socialement pour ne pas voir ceux qui souffrent le plus.
Pendant ce temps, le monde change plus profondément qu’il n’en paraît à première vue, pour le meilleur et pour le pire. On assiste donc au meilleur et au pire. Le meilleur c’est l’ensemble des efforts qu’ont mis les gouvernements et les spécialistes de toutes sortes pour trouver des solutions et des traitements préventifs et curatifs sans en connaître suffisamment sur le «monstre». Le pire, ce fut et c’est toujours le manque de solidarité mondiale et locale né de la peur qu’on nous fais vivre.
Dans toute cette histoire, c’est ce qui me bouleverse et qui me fait le plus peur. Le vrai danger ce n’est pas le virus, c’est plutôt les nombreux manquements humains que l’on constate quotidiennement. Mon grand souhait c’est qu’en 2022, on nous laisse décider par nous-mêmes de notre meilleur intérêt en nous donnant des informations validées et en mettant un baillon sur les opinions qu’on ne veut plus entendre et les publicités que l’on ne veut plus voir. Il faut maintenant soutenir les mesures de bienveillance, de solidarité et de résilience dont nous sommes tous porteurs et surtout compter sur le meilleur de nous mêmes.
