Les élus locaux y étaient fort bien représentés et la présence active de quatre ministres engagés nous laissaient croire que le mouvement de la pédiatrie sociale en communauté représente au Québec une valeur ajoutée majeure pour les enfants et les familles dans les milieux de grande vulnérabilité. Les discours allaient d’ailleurs dans le même sens, autant celui du ministre de la famille, que celui de de la santé, de la culture et des affaires autochtones. La bonne humeur était de mise et les engagements clairs. L’ex première ministre Pauline Marois était aussi présente et elle soulignait à juste titre, sa fierté de voir les CPE s’associer à des services cliniques de l’ordre de la pédiatrie sociale en communauté, un vieux rêve, disait-elle.

Le centre de pédiatrie sociale en communauté de Longueuil fait donc peau neuve et innove à son tour. Récemment c’était le centre de St Jean d’innover avec son véhicule clinique en déplacement, pour rejoindre les enfant le plus près possible de leur milieu. Nouvelle construction en partenariat avec une nouvelle CPE de 80 places, corridor de services entre les deux instances et avec le milieu, consensus des acteurs du milieu et du politique (municipal et provincial), le CPSC de Longueuil a le vent dans les voiles. La relève y est visible et passionnée, autant les bénévoles, les administrateurs, l’équipe de soins, la pédiatre et co-fondatrice Karine Falardeau présente avec son bébé de 2 jours pour assister à cette autre naissance de 9 mois elle aussi. L’autre âme de ce projet, l’excellente Claudia Beaudin y faisait office de fil conducteur dans toute cette affaire. Il y avait également les enfants omniprésents à la cérémonie qui affirmaient avoir grand besoin de ce service qu’ils adorent déjà. Un modèle gagnant.
Pourquoi je souligne avec fierté cet événement? Parce que notre approche de pédiatrie sociale en communauté en se déployant de la sorte, permet de rejoindre un nombre toujours plus grand d’enfants ayant des besoins non comblés. Ils obtiennent ainsi plus de chances et d’outils pour se développer pleinement et pour obtenir le respect de leur 41 droits de citoyens à part entière.
Lors de ma courte allocution, je me suis permis de souligner aux ministres présents et autres décideurs et philanthropes que le réseau des centres de pédiatrie sociale en communauté représentent un acteur puissant pour développer cette fameuse première ligne de soins globaux de proximité pour les enfants que nos systèmes n’arrivent pas toujours à desservir. Le modèle associatif CPE-CPSC est un bel exemple d’un renforcement des services de première ligne efficaces (préventif et curatif) pour soutenir les enfants les plus dans le besoin en priorité et en intensité. D’autres associations se font déjà sur le terrain avec un réel succès, CPSC-écoles, CPSC CLSC, CPSC-DPJ, CPSC-groupe communautaire. Cette façon de faire coopérative représente clairement la voie d’avenir pour des soins optimaux pour les enfants «victimes» de la société actuelle.

Ce coup de coeur me permet de penser avec un certain optimisme à l’avenir de tous les enfants, au déploiement d’une offre de services plus équitable et aux mêmes chances pour tous. Il ne s’agit plus d’être «fous de nos enfants», ni de s’indigner quelques jours par année lorsque survient un drame, il s’agit de mettre en place dès maintenant des services qui assurent leur plus grand intérêt et le respect de tous leurs droits. On se reparle au prochain coup de coeur pour bientôt j’espère.