Je ne sais pas si je suis le seul à ne pas trop comprendre ce qui se passe dans la lignée de la Commission Laurent mais je ne m’y retrouve pas dans les nombreuses déclarations concernant plus particulièrement la santé mentale, la protection de la jeunesse et les droits bafoués des enfants à différents niveaux. Les médias ne cessent, de leur part, de trouver des failles dans les systèmes et d’identifier des situations inacceptables au plan humain.
On nous dit en haut lieu qu’on a les solutions, qu’on y réfléchit et qu’il y a même une forte volonté gouvernementale de régler ces problèmes qui continuent de nuire aux enfants et aux familles. Pour ma part, je crains qu’on étudie des solutions en vase clos, qu’on ne fasse que réagir aux urgences et qu’on ne revoie pas les causes profondes du cafouillis dans lequel on se trouve aujourd’hui par rapport aux services aux enfants.
Pour la santé mentale, on souscrit au retour à la prévention intensive dans les milieux tel que suggéré par le ministre Carmant. C’est là que cela se passe, c’est à cette étape que toutes les détresses psychologiques des enfants peuvent plus facilement être dépistées, accompagnées et traitées sans médicaments et sans psychiatres. C’est aussi la meilleure façon d’empêcher l’évolution de ces difficultés vers des problèmes psychologiques plus lourds et nécessitant l’intervention des spécialistes, (psychologues, psychiatres). Comme on en manque et que les listes d’attente n’ont plus de sens, pourquoi ne pas agir maintenant. L’approche est simple, peu couteuse, efficace et à haut coût/bénéfices et les ressources sont bien présentes.
Pour la protection des enfants, le plan est à revoir complètement, on en parle depuis des lunes et la Commission n’a pas hésité à nous en faire part. Encore récemment, les médias rapportent de situations de non-sens qui engagent plusieurs ressources de la DPJ dans des interventions inhumaines et démobilisantes. La question des « alertes bébé » où l’on confisque les bébés dès leur naissance pour de potentiels risques de négligence, la question des parents de Laval ayant perdus leurs enfants depuis quelques années parce qu’ils qui préféraient scolariser leurs enfants autistes à la maison, deux exemples tristes de l’actualité récente.
Qui veut travailler à la DPJ, posons-nous la question. Ce n’est certes pas seulement à cause des salaires. Peut-être que l’organisation ne fais plus de sens même pour les intervenants de plus en plus dépassés par la situation et qui n’en peuvent plus. On nous rapporte que « Québec, enchaîne les intervenantes à leur poste » en les empêchant de postuler ailleurs dans le réseau. Belle façon de faire et de faire avancer la cause.
Pendant ce temps, les enfants passent encore au dernier rang d’un Québec fier de ses enfants. Que de droits bafoués en perspective ! Il est temps de faire suivre les actions réformantes issus des meilleures pratiques. Il est temps d’engager les milieux dans la réflexion active d’une transformation fondamentale de l’ensemble des services aux enfants et ce avec leur participation complète.
Un chantier de recherche-action doit être mis en place maintenant ayant pour objet d’encourager et de bonifier les acquis dans ce domaine de la première ligne au Québec. Les solutions existent déjà grâce à de nombreux entrepreneurs sociaux prêts à embarquer dès maintenant dans l’action. L’expertise existe dans les milieux et non pas seulement dans les officines du gouvernement ou chez des experts de la théorie. Il ne manque que la bougie d’allumage pour que se mette en branle le Grand Chantier de la réussite des enfants du Québec. Appel à tous.
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