Quel est le lien entre un enfant de 6 ans qui vient de perdre, en 2 mois, une grande partie de ses acquis en langage et en apprentissage qu’il avait en début d’année versus un adolescent fragile qui décide de fuguer et de se mettre à risque pour enfin retrouver sa copine?
Les deux souffrent de dommages collatéraux reliés au confinement et à la mise au neutre des enfants dans les derniers mois. Les deux sont en état de grande vulnérabilité: le petit avec des difficultés de langage et d’apprentissage, le plus vieux avec une fragilité émotive de longue date. Les deux manquent d’oxygène, d’attention des adultes significatifs et d’encadrement scolaire. Ils vivent et font vivre de grandes anxiétés et de la détresse psychologique à leur entourage. Tous ont très peu d’espoir.
Des solutions remplies d’espoir sont attendues dès maintenant pour éviter le pire. Elles doivent venir des jeunes eux-mêmes et des communautés mobilisées pour leur bien être. Au même titre que les entreprises sont supportées financièrement par les gouvernements pour sauver l’économie, des investissements sont requis pour les entreprises sociales et le milieu communautaire pour sauver les enfants et les jeunes. Ensemble, nous pouvons innover pour créer des lieux de répit et de garde, des espaces de vie et de jeux sécuritaires, des camps et des mécanismes de soutien scolaire continu et une rentrée scolaire acceptable pour les enfants et les jeunes. Nous devons dès maintenant créer de l’espoir avec des gestes concrets et être à l’écoute des jeunes. Plusieurs jeunes des 42 centres de pédiatrie sociale en communauté du Québec seront d’ailleurs en forum virtuel ce vendredi pour réfléchir à des solutions concrètes.